Le Papillomavirus et Le Cancer Du Col de l'Utérus
I. Histoire
Harald zur Hausen a commencé ses recherches sur le virus du papillomavirus en 1972 et a obtenu le prix Nobel de physiologie-médecine pour la découverte du papillomavirus humain en 2008.
II. Présentation de la maladie
Répartition de l'HPV dans le monde (source) |
Le HPV affecte la région anogénitale tant de l'homme que de la femme. Chez les femmes, ceci comprend la vulve, le col de l'utérus et l'anus. Chez l'homme, cette région inclut le pénis, le scrotum et l'anus. À cause de ces différences physiques dues au genre, le HPV affectera les hommes et les femmes de manière différente. Dans les pays en développement, le cancer du col de l’utérus est le plus répandu chez les femmes, en sachant que la papillomavirus est plus répandu chez celle-ci. De nombreuses lésions dues au HPV passent inaperçues et guérissent toutes seules, c’est ce qui explique leur transmissibilité aussi facile. Mais la plupart des cancers du col de l’utérus sont dus à des papillomavirus. C’est pour cela que le dépistage du cancer du col est très important : un examen gynécologique périodique avec un frottis est le seul moyen.
Certaines formes du papillomavirus semblent également responsables de cancers de l’anus.
Pour la plus grande partie de la population mondiale le cancer du col utérin reste l'une des principales causes de mortalité par cancer chez la femme. Dans de nombreux pays du tiers monde, la mortalité de ce cancer est de 20 à 30 % chez les femmes, contre 4 à 6 % en Amérique du Nord et Europe.
III. Présentation du micro-organisme à l'origine de cette maladie
Papillomavirus observé au microscope (100 nm) (source)
Le micro-organisme responsable de cette maladie est le papillomavirus, c'est un virus appartenant à la famille Papovaviridae. Ce micro-organisme se transmet lors des rapports sexuels, c'est une Infection Sexuellement Transmissible (IST).
IV. Méthodes de lutte contre la maladie
vaccin contre l'HPV (source) |
Il n’existe pas de traitement à proprement parlé permettant la guérison d’une infection à papillomavirus. On peut cependant détruire des lésions visibles qui sont traitées par la cryothérapie (application d’azote liquide), par le laser, ou par la chirurgie. Cette intervention chirurgicale consiste soit à enlever une partie du col de l’utérus (conisation), soit à l’ôter en totalité. Des traitements locaux sont également possibles.
Après le traitement, il se peut que le
virus soit toujours présent même si les condylomes ont disparu. Il est
donc important de surveiller la réapparition des lésions pendant
plusieurs mois. Mais la plupart du temps ces virus disparaissent peu à
peu naturellement.
Pour se prémunir du vaccin contre l'HPV :
- Avoir un suivi régulier auprès d’un gynécologue afin de faire des examens de dépistage (un frottis) régulièrement (environ tous les deux à trois ans).
- Le préservatif diminue en grande partie la transmission des papillomavirus. Il peut y avoir cependant contamination par contact avec des zones cutanées non couvertes par le préservatif.
- Aujourd’hui il existe un vaccin contre les papillomavirus. Ce vaccin ne s’attaque qu’à quelques unes des formes du virus (il en existe une quarantaine qui affecte la muqueuse génitale) mais il s’agit des formes les plus dangereuses.
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